Voyage en train en Espagne

Vous êtes tenté par un voyage en train en Espagne ? Vous trouverez ici deux types de circuits en train en Espagne : des itinéraires en train régulier en formule train + hôtel d'une part, et des voyages en train spéciaux d'autre part. Les circuits en train réguliers vous permettent de découvrir les régions espagnoles en douceur. Les train spéciaux sont des trains affrétés a bord desquels vous pouvez profiter d'une croisière ferroviaire.


Escapade Castillane : de Madrid à Salamanque

INDIVIDUEL (7 jours, sans nuit à bord ) Un itinéraire qui vous plonge dans l'histoire et la culture de trois destinations incontournables d'Espagne : Madrid, Tolède et Salamanque.

A partir de: 1630 €.

L'Andalousie en train régulier

INDIVIDUEL (8 jours, sans nuit à bord) Découvrez la plus grande des régions autonomes d’Espagne. Ressentez l'hospitalité de ses habitants ainsi que l’art de vivre « à l'andalouse » !

A partir de: 2290 €.

Train Costa Verde Express : l'Espagne du Nord en train confort

TRAIN CONFORT (6 jours, 5 nuits à bord) Une croisière ferroviaire inoubliable à travers l'Espagne verte à bord du train Costa Verde Express. L'Espagne du Nord jusqu'à Saint-Jacques de Compostelle.

A partir de: 4700 €.

El Expreso de la Robla Bilbao-Léon (Train Spécial)

TRAIN CONFORT (3 jours, 2 nuits à bord) Introduction parfaite à la croisière ferroviaire, ce voyage tout confort est également un moyen idéal pour découvrir des contrées espagnoles moins connues.

A partir de: 1300 €.

Le train de Compostelle (El Expreso de la Robla)

TRAIN SPECIAL (6 jours, 5 nuits à bord) Un circuit original pour se rendre à Saint Jacques de Compostelle. Au choix : marchez sur la route des Pèlerins ou excursions en bus.

A partir de: 1700 €.

L'Espagne, pays du train à grande vitesse

Avec près de 4 000 km de lignes à grande vitesse, l’Espagne possède le réseau le plus dense d’Europe (et le deuxième au monde après la Chine !). Un Madrid–Barcelone s’effectue en 2 h 30, Madrid–Séville en 2 h 20, Madrid–Valence en 1 h 40… En Espagne, le train rivalise véritablement avec l’avion. Ce développement est le fruit d’investissements massifs depuis les années 1990, et l’extension se poursuit, notamment sur l’arc méditerranéen.

Un réseau en étoile autour de Madrid

Le système ferroviaire reste cependant très centralisé, encore plus que le réseau français : la plupart des grandes lignes rayonnent depuis Madrid, comme les branches d’une étoile. C’est idéal pour rejoindre la capitale, mais moins pratique pour voyager directement entre régions. (Même si des axes transversaux sont néanmoins renforcés, en particulier le long de la Méditerranée, entre Barcelone, Valence, Alicante et Murcie).

Tour d’Espagne en train ou circuits régionaux ?

Mais la centralisation force souvent à repasser par Madrid. C'est pourquoi un "tour d'espagne en train" s'organise moins facilement qu'un tour d'Allemagne en train, ou un tour de la Suisse en train. Les itinéraires les plus agréables pour un voyage en train en Espagne restent régionaux : reste de voyager par régions, en profitant de distances raisonnables et d’ambiances variées.

  • L’Andalousie : l’âme du sud en train

    En train, l’Andalousie se découvre aisément. Séville et Cordoue ne sont séparées que de 45 minutes en AVE. Depuis Séville, Grenade est accessible en environ 2 h 30 grâce à une ligne rapide ouverte en 2019. Malaga complète ce circuit andalou avec ses plages et son ambiance méditerranéenne, accessible depuis Séville ou Cordoue. Entre Grenade et Malaga, en revanche, il faut encore emprunter une ligne régionale plus lente, via Antequera (≈ 1 h 45). L’ensemble reste idéal pour combiner patrimoine mauresque et douceur du sud.

  • La côte méditerranéenne : un parcours ensoleillé

    De Barcelone à Alicante, le train longe la Méditerranée en reliant des villes baignées de lumière. Barcelone offre toutes les connexions depuis la gare de Sants. Plus au sud, Tarragone séduit par ses vestiges romains classés à l’UNESCO – même si la gare grande vitesse de Camp de Tarragona se trouve à une dizaine de kilomètres du centre. Valence, à environ 3 h 15 de Barcelone en Euromed, surprend par son mélange de modernisme et de tradition, avec la Cité des Arts et des Sciences et l’élégante Estació del Nord. Alicante, à 1 h 40 de Valence en AVE, conclut le parcours par ses plages et son château dominant la mer.

  • Le Nord vert : nature et authenticité

    Dans le nord, le voyage se fait plus lent mais aussi plus contemplatif. Depuis Bilbao, la ligne vers Saint-Sébastien met plus de 2 h 30 pour un trajet d’à peine 100 km : le train serpente lentement à travers montagnes et vallées. Beaucoup de voyageurs choisissent le bus, plus rapide, mais le train garde son charme pour qui aime prendre son temps. Plus loin, Oviedo et Gijón, au cœur des Asturies, sont bien desservis par Renfe. En Galice, les liaisons entre Saint-Jacques-de-Compostelle, La Corogne et Vigo sont assurées par des trains Alvia modernes (jusqu’à 200 km/h), permettant de parcourir la région dans un cadre verdoyant et atlantique. 

  • La Castille : escapades depuis Madrid

    Depuis Madrid, les escapades d’une journée sont nombreuses. Tolède est accessible en seulement 33 minutes par une ligne rapide, et sa gare néo-mudéjare plonge immédiatement dans l’ambiance. Ségovie se rejoint en environ 30 minutes, avec son aqueduc romain et son Alcazar emblématique. Salamanque, plus éloignée, demande près de deux heures de trajet, mais récompense par une université du XIIIᵉ siècle et l’une des plus belles places d’Espagne. Ces trajets courts ou moyens font de la Castille un terrain idéal pour enrichir un séjour madrilène.

Des gares au cœur des villes

L’un des grands atouts du voyage en train en Espagne, c’est l’arrivée en plein centre-ville. À Madrid, la gare d’Atocha se trouve au pied du parc du Retiro. À Barcelone, Sants est parfaitement reliée au métro. À Valence, l’Estació del Nord surprend par son élégance moderniste et sa proximité immédiate avec le centre historique. À Séville, la gare Santa Justa se situe à une dizaine de minutes du cœur de la ville.

En Espagne, certaines gares sont de véritables chefs-d’œuvre.

    • Madrid-Atocha : première gare de la capitale, elle a été entièrement réaménagée dans les années 1990. Son hall historique, transformé en serre, abrite aujourd’hui un étonnant jardin tropical sous verrière. Palmiers, fougères et plantes exotiques composent un décor inattendu, qui surprend les voyageurs dès leur arrivée. C’est l’une des gares les plus singulières d’Europe, où le train rencontre la nature.

    • Barcelone – Estació de França : inaugurée pour l’Exposition internationale de 1929, c’est sans doute la plus majestueuse gare de Catalogne. Son architecture monumentale associe marbre, bronze et grandes verrières art déco. Même si elle est aujourd’hui moins fréquentée que la gare de Sants, elle reste un bijou patrimonial et un décor impressionnant, digne des grandes heures du rail.

    • Valence – Estació del Nord : achevée en 1917, cette gare moderniste est un véritable manifeste artistique. Sa façade, richement décorée, est recouverte de mosaïques colorées inspirées des fleurs, des fruits et des paysages de la huerta valencienne. À l’intérieur, azulejos, vitraux et ferronneries composent une ambiance raffinée qui fait de cette gare un monument à part entière, au cœur même de la ville.

    • Tolède : à seulement 33 minutes de Madrid, l’arrivée dans cette petite gare est déjà une immersion culturelle. Construite au début du XXᵉ siècle dans le style néo-mudéjar, elle arbore briques apparentes, azulejos et motifs arabisants. Son élégance rappelle immédiatement le passé médiéval et multiculturel de la ville. On a presque l’impression d’entrer dans un palais plutôt que dans une gare.

Voyager en train en Espagne, c’est donc aussi admirer un patrimoine architectural historique 

Renfe : l’épine dorsale du rail espagnol

Créée en 1941, la Renfe (Red Nacional de los Ferrocarriles Españoles) est la compagnie nationale qui a façonné le paysage ferroviaire moderne du pays. C’est elle qui a lancé la première ligne à grande vitesse Madrid–Séville en 1992, un projet qui a marqué l’entrée de l’Espagne dans le cercle restreint des nations pionnières du rail rapide.
Aujourd’hui encore, malgré l’arrivée de concurrents comme Ouigo ou Iryo, la Renfe reste la référence et l’opérateur dominant. Ses trains desservent aussi bien les grandes lignes AVE que les Cercanías, indispensables au quotidien de millions d’Espagnols. Son image oscille entre tradition et modernité : parfois critiquée pour ses retards ou sa complexité tarifaire, elle demeure pour la majorité des voyageurs le synonyme même du train en Espagne.

Une exception en Europe : les croisières ferroviaires de la Renfe

Renfe a une particularité : elle est la seule compagnie ferroviaire nationale en Europe à exploiter des croisières ferroviaires. Certains de ses trains spéciaux sont en effet entièrement réservés à des voyages touristiques : ils permettents aux touristes, espagnols ou étranger de voyager en train en Espagne plusieurs jours dans un cadre plus ou moins confortable. Les plus connus de ces trains entre clairement dans la catégorie des trains de luxe espagnols : ainsi, L’Al Andalus qui emmène ses passagers à travers Séville, Grenade ou Cordoue dans une atmosphère Belle Époque. Mais aussi Le Transcantábrico Gran Lujo qui longe la côte nord entre Saint-Sébastien et Saint-Jacques-de-Compostelle.

D'autres trains spéciaux cependant ne peuvent pas exactement entrée dans la catégorie des trains de luxe. Même si on y dort à bord, il est difficile de les comparer avec les grands noms de la famille de l'Orient Express comme les trains Belmond (VSOE, Royal Scotsman...). C'est pourquoi nous les les présentons dans cette partie du site.

El Expreso de la Robla

Parmi les trains touristiques opérés par la Renfe, El Expreso de la Robla se distingue par son charme vintage et son prix imbattable. Rouge et noir, ce train parcourt le nord de l’Espagne en proposant une boucle de six jours à partir de 1 400 €, soit l’un des tarifs les plus accessibles au monde pour ce type de voyage. Classé “train touristique” plutôt que “train de luxe”, il offre des cabines compactes mais bien pensées (3,3 m² avec salle de bain privative), un confort simple et une atmosphère conviviale prisée des Espagnols. Sa véritable originalité réside dans la possibilité de combiner le voyage en train avec des étapes à pied sur le chemin de Compostelle : chaque journée propose un double programme, soit touristique classique, soit pèlerin, faisant d’El Expreso de la Robla le seul train pèlerin au monde.

Le Costa Verde Express

Ce train occupe une place intermédiaire dans la collection de trains touristiques de la Renfe. Plus confortable et raffiné qu’El Expreso de la Robla, il propose des cabines plus spacieuses, une atmosphère vintage inspirée des années 1920 et un service soigné, avec notamment un wagon-restaurant où la gastronomie du nord de l’Espagne est mise à l’honneur.
De Bilbao à Saint-Jacques-de-Compostelle, le voyage combine paysages atlantiques, étapes culturelles et visites guidées. Mais malgré son élégance, le Costa Verde Express ne se présente pas encore comme un véritable train de luxe en Espagne comme Al Andalus ou le Transcantábrico Gran Lujo : c’est une alternative plus accessible, idéale pour goûter au charme des croisières ferroviaires sans aller jusqu’à l’expérience cinq étoiles.

Voyage en train France Espagne

La France est frontalière de l'Espagne et pourtant : jusqu'aux années 2010, un voyage en train entre la France et l'espagne n'était pas évident, car l'écartement des rails français et espagnol n'est pas le même. Hasard ? Pas du tout ! Au XIXᵉ siècle, lors de la fixation des normes ferroviaires (1844), l’Espagne a délibérément choisi un écartement de rails plus large (1 668 mm contre 1 435 mm en France). Une décision motivée à la fois par des arguments techniques… et par la volonté de compliquer une éventuelle invasion française.

Echaudée par les incursions napoléoniennes, l'Espagne s'était dit qu'il valait mieux prévenir que guérir. Conséquence, jusqu'à nos jours la frontière ferrée entre la France et l'Espagne restait difficilement franchissable. Pour aller en Espagne en train classique, il fallait (et il faut encore) impérativement faire escale dans l’une des gares frontalières qui gèrent le double écartement des rails.

  • Gare d’Hendaye (Pyrénées-Atlantiques ) – Gare d’Irun (Espagne)
  • Gare de Latour-de-Carol – Enveitg (Pyrénées-Orientales)  – Gare de Puigcerdà (Espagne)
  • Gare de Cerbère (Pyrénées-Orientales) – Gare de Portbou (Espagne)

Depuis 2011 cependant, les voyages en train France Espagne se sont considérablement simplifiés avec la construction de la Ligne à Grande Vitesse entre Perpignan et Figueras. Les LGV espagnoles en effet ont abandonné l'écartement "ibérique" pour l'écartement standard, et la circulation y est désormais tout à fait fluide.

Paris Barcelone en train 

Aujourd’hui, il est donc très facile de rejoindre Barcelone en train depuis Paris. Le trajet dure environ 6 h 30 à bord d’un TGV Inoui de la SNCF, au départ de la gare de Lyon à Paris et à destination de la gare de Barcelona-Sants, vaste et animée, presque comparable à un aéroport. Pendant le voyage, le wifi fonctionne correctement – au moins jusqu’à la frontière espagnole – et les annonces se font en français et en espagnol.

En France, le TGV Inoui dessert notamment Valence, Nîmes, Montpellier, Sète, Agde, Béziers, Narbonne et Perpignan, avant de marquer des arrêts en Espagne à Figueres et Gérone.

De son côté, la Renfe déploie aussi ses trains à grande vitesse AVE en France, mais sur d’autres liaisons : Lyon–Barcelone et Madrid–Marseille. Une ligne Barcelone–Toulouse pourrait aussi voir le jour prochainement. 

 

 

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