Voyage en train en Ouzbékistan

Le réseau ferroviaire d’Ouzbékistan

L’histoire du chemin de fer en Ouzbékistan débute à la fin du XIXe siècle, alors que l’Empire russe étend son influence en Asie centrale. En 1888, la première ligne ferroviaire du territoire actuel de l’Ouzbékistan est inaugurée, reliant le port de la mer Caspienne à Samarcande, via Tachkent. Pendant la période soviétique, ce réseau s’étoffe, et devient un outil stratégique de transport de marchandises, mais aussi de contrôle territorial. Après l’indépendance en 1991, les chemins de fers ouzbeks s’autonomisent de la tutelle de la Russie. L’Ouzbékistan reprend en main l’ensemble de son infrastructure ferroviaire, via la société nationale Uzbekiston Temir Yollari, qui modernise progressivement les lignes.

Aujourd’hui, le pays compte près de 4 000 kilomètres de voies ferrées, dont une part significative est électrifiée. Le train est non seulement un pilier de la logistique nationale, mais également un vecteur de développement touristique, offrant une alternative fiable, économique et écologique aux longs trajets en bus ou en voiture.

L’Afrosiyob : le TGV d’Ouzbékistan

L’Afrosiyob est le train à grande vitesse de l’Ouzbékistan, mis en service en 2011 et construit par la société espagnole Talgo. Capable d’atteindre une vitesse de 210 km/h, il relie Tachkent à Samarcande, puis à Boukhara, et parfois Karchi, en desservant des villes emblématiques de l’histoire du pays. Le confort à bord est remarquable : climatisation, sièges spacieux, wagons VIP, classe affaires, économiques, et même un wagon-restaurant.

En quelques heures, on passe des larges avenues de la capitale à la place du Régistan à Samarcande. Le voyage en train en Ouzbékistan avec l’Afrosiyob est ainsi devenu un incontournable pour tous ceux qui souhaitent combiner rapidité, confort et immersion.

Boukhara – Khiva : une nouvelle ligne

Longtemps difficilement accessible en transport collectif, la magnifique ville de Khiva, située à l’ouest du pays, peut désormais être rejointe facilement grâce à une liaison ferroviaire directe depuis Boukhara. Ce train rapide, mis en circulation dans le cadre d’un projet de développement touristique régional, circule entre trois et quatre fois par semaine dans chaque sens.

Il parcourt le trajet en environ 5h30, traversant le fleuve Amou-Daria et les étendues désertiques du Kyzylkoum. Ce voyage en train en Ouzbékistan est une belle alternative à la voiture (comptez 7 heures de route) ou aux vols intérieurs, souvent plus onéreux et irréguliers. Ce train séduit autant les voyageurs indépendants que les groupes notamment en haute saison.

Voyage en train et trésors d’Ouzbékistan

Le réseau ferroviaire ouzbek dessert plusieurs des plus grands sites historiques du pays, facilitant leur accès tout en offrant une expérience de voyage fluide et agréable.

• Tachkent, la capitale, est le point de départ idéal. Moderne, aérée, parsemée de parcs et de musées, elle est aussi la porte d’entrée sur la culture ouzbèke contemporaine.
• Samarcande, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, dévoile sa place du Régistan, ses madrasas et ses mausolées d’un bleu céleste. Le train la relie à Tachkent en un peu plus de deux heures.
• Boukhara, centre spirituel du pays connu pour sa douceur de vivre, offre une plongée dans l’art islamique d’Asie centrale, avec ses minarets, ses mosquées et ses bazars préservés. Elle est accessible facilement depuis Samarcande et Tachkent.
• Khiva, la vielle aux remparts de briques crues, offre un voyage dans le temps avec ses ruelles pavées, ses palais et ses anciennes écoles coraniques.

Ces quatre villes composent les piliers d’un voyage en train en Ouzbékistan réussi, équilibrant découverte culturelle, patrimoine mondial et ambiance orientale.

voyage en train en ouzbékistan (ref.)