Emeline est allée au Japon en train !

Q : Emeline, tu viens de rejoindre Discovery Trains, peux-tu te présenter ?
R : Je suis passionnée par le voyage, en particulier le voyage en train. Après un BTS Tourisme et un master en Management des organisations touristiques à l’ESTHUA, j’ai notamment travaillé dans un réceptif au Sri Lanka. Début 2025, j’ai relevé un défi personnel : rallier le Japon depuis Paris sans prendre l’avion, en suivant la Route de la Soie. Et aujourd’hui, je rejoins l’équipe de la seule agence française spécialisée dans le voyage en train !

Q : Est-ce que cette passion ferroviaire est ancienne ?
R : J’ai toujours aimé voyager, mais j’ai longtemps privilégié les modes de transport économiques, ce qui n’est pas toujours le cas du train, surtout en dernière minute. Deux événements m'ont ouvert la voie vers le train. Le premier, c’est mon mémoire de fin d’études, réalisé avec une amie passionnée par le voyage durable. Nous avons choisi pour sujet « Comment voyager à bas coût en respectant l’environnement ». Cela m’a amenée à interviewer des promoteurs du train, comme l’équipe de Mollow, une plateforme collaborative spécialisée dans les voyages bas carbone, qui m’ont beaucoup appris.
Le second déclencheur est arrivé juste après mes études : je voulais faire un grand voyage en Asie du Sud-Est, mais mon compagnon refusait de prendre l’avion. Nous avons donc exploré les alternatives et découvert qu’il était possible de rejoindre le Japon sans avion. Nous nous sommes lancés… Cette expérience a complètement transformé ma façon de voir les choses. Dès mon retour, j’ai postulé chez Discovery Trains !

Q : Peux-tu nous raconter ton incroyable périple Paris–Tokyo en train ?
R : Nous avons commencé par traverser l’Europe à toute vitesse : notre idée était de garder les destinations européennes pour d’autres voyages, car nous pouvions y revenir facilement. En quelques jours, nous avons enchaîné Paris – Vienne – Bucarest – Sofia, puis atteint Istanbul.

Train de nuit Vienne Bucarest © Emeline Szyporta - Discovery Trains

C’est là que, pour moi, le véritable voyage a commencé. Nous avons continué vers la Géorgie, puis la Russie, avant de traverser le Kazakhstan et le Kirghizistan. Après le Kirghizistan, nous avons enchaîné avec un voyage en train en Chine, en passant par Urumqi, puis en traversant le pays jusqu’à Pékin en multipliant les trajets : Dunhuang, aux portes du désert de Gobi, et Xi’an pendant le Nouvel An chinois. De Pékin, nous avons pris un ferry pour la Corée du Sud, avant de rejoindre le Japon par Busan et Fukuoka. Hiroshima, Kyoto, Tokyo, Nagano… Le retour, également sans avion, s’est fait par l’Ouzbékistan, où j’ai eu un énorme coup de cœur.

Le train du mont Fuji - Tokyo - Japon © Emeline Szyporta - Discovery Trains

Q : Quel a été ton train préféré ?
R : Sans hésiter, le Dogu Express entre Ankara et Kars. Ce voyage en train en Turquie a duré 26 heures en plein hiver : ça a été un moment magique pour moi. Nous avions pris des places assises, pas de couchette, mais nous avions presque un compartiment pour nous seuls, avec quatre sièges où l’on pouvait s’étendre un peu. Tout au long du trajet, le train traversait des vallées enneigées, des villages isolés et des montagnes majestueuses. Les levers et couchers de soleil illuminaient la neige d’une lumière dorée incroyable. Lors d’une halte, nous avons voulu acheter des beignets dans un kiosque sur le quai, mais nous n’avions plus de cash et notre carte bancaire ne passait pas. Le vieux monsieur qui tenait le kiosque nous les a finalement offerts - c'était vraiment touchant !

Par la fenêtre du Dogu Express © Emeline Szyporta - Discovery Trains

Q : Est-ce que tu as gardé un souvenir désagréable ?
R : Oui, mais avec le recul, c’est devenu une bonne anecdote. En Chine, lors d’un trajet de nuit sans couchette entre Xi’an et Pékin, nous étions en plein Nouvel An chinois, donc tous les trains étaient bondés. Nous avions 12 heures à passer sur un siège, et le wagon était bruyant, surchauffé, et vraiment rempli à craquer. Les gens nous regardaient beaucoup, parfois de façon insistante, et au début c’était assez gênant. Mais peu à peu, la curiosité s’est transformée en échanges : une petite fille est venue jouer au Uno avec nous, un adolescent s’est joint à nous et bientôt tout le wagon suivait la partie. Ce qui aurait pu rester un mauvais souvenir est finalement devenu l’un des moments chaleureux du voyage.

Rencontre à bord du train chinois © Emeline Szyporta - Discovery Trains

Q : Quel a été ton pays coup de cœur ?
R : L’Ouzbékistan, sans hésiter ! C’est vraiment un pays parfait pour voyager en train. Les distances sont idéales : assez longues pour profiter du trajet, mais pas au point d’y passer deux jours entiers. Les trains sont confortables, souvent des modèles soviétiques à l’ambiance rétro. Ce que j’ai adoré, c’est aussi la facilité : les contrôleurs sont présents à chaque wagon, scannent les billets, aident à trouver sa place et, pour certains, parlent anglais ou même français. Et puis, les arrêts sont magiques : Samarcande, Boukhara, Khiva… Khiva a été mon coup de cœur absolu, avec ses murailles ocre et ses couleurs uniques. Les habitants sont incroyablement accueillants : on nous offrait des pistaches, on nous demandait d’où on venait, on engageait la conversation… C’est sûr que je vais pousser cette destination dans l’offre Discovery Trains !

Voyager de jour en train de nuit en Ouzbékistan, l'astuce confort d'Emeline  © Emeline Szyporta - Discovery Trains

Q : Qu’est-ce qui te motive le plus dans ton nouveau rôle chez Discovery Trains ?
R : Le fait de pouvoir à la fois vendre et concevoir des voyages en train, tout en continuant à en découvrir moi-même de nouveaux. Depuis mon arrivée, je me forme sur nos destinations phares en Europe, je me perfectionne notamment sur le voyage en train en Suisse, et j’ai déjà un éductour prévu en septembre pour explorer le Vietnam en train. J’ai aussi hâte de mettre à profit ce que j’ai testé lors de mes propres aventures, comme  le voyage en train en Ouzbékistan ou la Turquie. Ce poste me permet de partager mes coups de cœur et d’accompagner nos voyageurs dans des expériences aussi uniques et marquantes que celles que j’ai vécues.

Dans le train Astrakhan (Russie) - Atyrau (Kazakhstan)  © Emeline Szyporta - Discovery Trains